
Le Parc National des Cévennes, un territoire exceptionnel.
Le Parc en quelques chiffres :
- Date de création : 2 septembre 1970
- Surface totale : 3 000 km2
- Surface du cœur : 937 km2
- Cœur : Lozère (82%), Gard (18%)
- Aire d’adhésion : Lozère (42%), Gard (55%), Ardèche (4%)
- Nombre de communes adhérentes : 113 dont 39 ont une partie en cœur
- Nombre de communes de l’aire optimale d’adhésion : 131
- Nombre d’habitants de l’aire d’adhésion : 71 290 (Etude Insee – Janvier 2017)
- Altitude mini/maxi : 101 m (Berrias), 1 699 m (Finiels, mont Lozère)
- Sentiers balisés : 5000 km dont 1500 km en cœur de Parc
- Sentiers de découverte : 36
- Circuits VTT : 32 pour 500 km de pistes
Plus grand parc national métropolitain et seul parc de moyenne montagne, le Parc national des Cévennes couvre près de 3000 km² avec un cœur protégé habité avoisinant environ un tiers de sa surface.
Il est réparti sur 121 communes en Lozère, dans le Gard et aux confins de l’Ardèche, dont 113 sont des communes adhérentes à la charte du Parc. L’un de ses particularités : il compte une population significative, y compris dans son cœur qui abrite des activités humaines permanentes.
Géographie
Implanté de part et d’autre de la ligne de partage des eaux atlantique-méditerranée, au sud du Massif central, le cœur du Parc est formé par des entités géographiques distinctes.
· A l’ouest
Le Méjean, plateau calcaire appartenant à l’ensemble des Grands Causses, délimité par les gorges du Tarn et de la Jonte est sous régime climatique atlantique (élevage ovin et chevaux d’endurance).
· A l’est
Les Cévennes siliceuses, sous influence méditerranéenne à mesure que décroit l’altitude : le mont Lozère, granitique (élevage bovin et transhumance ovine) ; le Bougès, granitique et schisteux, boisé en versant nord (exploitation forestière, élevages ovin et bovin) ; les vallées des Gardons, méridionales, schisteuses (châtaigneraies, élevages ovin et caprin, apiculture…).
· Au sud
L’Aigoual et le Lingas, massifs de schiste et de granite, très boisés (exploitation forestière, transhumances ovine et bovine).
Un territoire exceptionnel, reconnu internationalement
Les paysages à couper le souffle, la richesse et la diversité des lieux, l’abondance des sources, les grands espaces ouverts ou forestiers et l’équilibre entre hommes et nature ont permis au territoire d’être désigné réserve de biosphère de l’UNESCO (1985) et inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO pour ses paysages agropastoraux vivants (« Causses et Cévennes – paysage culturel de l’agropastoralisme méditerranéen » – 2011).
Le caractère exceptionnel de l’environnement nocturne du Parc en a également fait la plus grande réserve internationale de ciel étoilé d’Europe et l’une des quatre plus grandes au monde (RICE – 2018).
L’histoire du Parc
Dès la fin du XIXe siècle, apparaît l’idée de protéger les paysages des Causses et des Cévennes. En 1913, le célèbre spéléologue E.A Martel et le « Club Cévenol » sont les premiers à parler de « parc national ».
Dans les années 1950, l’idée de créer un parc national est portée par les acteurs locaux comme une solution pour maintenir un territoire vivant, préservant la culture, l’identité et les patrimoines cévenols et qui permettrait de répondre à la problématique majeure de l’époque : l’exode rural.
Une loi cadre sur les parcs nationaux est promulguée en 1960 et le Parc national des Cévennes voit le jour le 2 septembre 1970.
L’esprit des lieux
Le cœur du Parc national des Cévennes concentre les richesses qui forgent son caractère.
Ces terres et ces climats, parfois hostiles et arides ont accueilli depuis des millénaires des hôtes qui n’ont eu d’autres choix que de s’y adapter. C’est de cette union entre hommes et nature qu’est né un équilibre écologique riche mais fragile.
Les habitants ont successivement marqué les paysages par leur présence, leurs croyances ou leurs activités économiques : menhirs et dolmens, édifices cultuels, châtaigneraies, drailles, pentes aménagées en terrasses ou encore architecture vernaculaire qui se décline dans des styles très spécifiques en fonction de la roche mère (granite, calcaire, schiste…).
L’empreinte la plus profondément ancrée dans le territoire est celle de l’agropastoralisme. Les Causses et les Cévennes conservent de nombreux témoignages de l’évolution des sociétés pastorales : patrimoine bâti, drailles et voies de transhumance, systèmes hydrauliques….Plurimillénaire, l’agropastoralisme est aujourd’hui encore l’activité agricole prédominante du Parc avec quelque 20 000 moutons accueillis l’été sur environ 6 000 hectares d’estives collectives.
L’histoire du territoire est également faite de l’esprit de résistance et de l’identité qui s’est forgée notamment durant la longue et tragique période de répression de la ré•forme protestante. De nombreux sites (Le Pont-de-Montvert, plan de Fontmort, can de l’Hospitalet, Bougès, routes « royales » dont la Corniche des Cévennes) demeurent aujourd’hui des lieux de mémoire de l’épopée des Camisards.
Faune : un lieu unique d’observation
L’exceptionnelle diversité des milieux (forêts, landes, steppes et pelouses, zones humides…) favorise la présence d’une faune variée, depuis le monde discret mais fabuleux des insectes jusqu’à celui plus spectaculaire des vertébrés.
On dénombre 2410 espèces animales dont 45% des vertébrés et les deux tiers des mammifères de France, dont 20 espèces de chauves-souris, plus de 200 espèces d’oiseaux ou encore 1824 insectes comme le magnifique et emblématique Barbitiste à bouclier.
Le territoire abrite de nombreux rapaces menacés : Aigle royal, Circaète Jean-le-Blanc, Faucon pèlerin, Hibou grand-duc, Chouette de Tengmalm… C’est également un site privilégié pour les Vautours fauve, moine, percnoptère et le Gypaète barbu.
Flore : du cercle polaire aux tropiques…
La flore est quant à elle très diversifiée (11 000 espèces dont 2350 plantes à fleurs). Sur les 430 espèces floristiques françaises protégées, 40 sont présentes sur ce territoire (Adonis printanière, Gagées, Cistes, Orchidées).
L’éventail de la végétation est extrême : les pelouses subalpines du mont Lozère abritent quelques espèces typiques du cercle polaire (Laîche des bourbiers) ou des montagnes (Pulsatille du printemps), alors que les abris rocheux très chauds des vallées méditerranéennes cévenoles accueillent quelques espèces rencontrées en milieu subtropical sec (Capillaire de Montpellier).
Les associations végétales liées au Chêne vert (climat chaud et sec) offrent un contraste saisissant avec la Hêtraie-sapinière naturelle des versants nord d’altitude (climat froid et humide).
Pour en savoir plus sur la faune et la flore du Parc rendez-vous sur notre atlas, Biodiv’Cévennes. Depuis sa création, le Parc national des Cévennes porte une responsabilité importante dans l’acquisition et la diffusion de la connaissance des patrimoines naturels. Cet atlas vous présente des observations réalisées dans le cadre de différents protocoles scientifiques.
5 630 km de cours d’eau
Le Tarn, le Lot, les Gardons, la Cèze, le Chassezac et l’Hérault prennent leur source dans le Parc national des Cévennes.
Le territoire du Parc est traversé par la ligne de partage des eaux atlantique et méditerranée qui façonne les paysages et le climat.
Plus de 2000 zones humides (tourbières, prairies humides…) et 5630 km de cours d’eau dont 1605 km en coeur de Parc abritent une riche biodiversité avec de nombreuses espèces emblématiques comme l’écrevisse à pattes blanches, la Loutre, le Castor ou encore le Barbot méridional.
2 000 km2 de Forêt
Entre 1970 et 2010, la couverture forestière du cœur de Parc est passée de 48 % à 62% (70% sur l’ensemble du Parc). Elle était de 16% dans la deuxième moitié du XIXème siècle.
Aujourd’hui, plus de 2000 km2 de forêt recouvrent le territoire du Parc avec 53% de feuillus (châtaignier, hêtre), 26% de résineux (sapin, pin sylvestre, pin noir, épicéa…) et 21% de peuplements mixtes. Les ¾ sont des essences originaires de la région et ¼ sont des essences résineuses introduites.
Ces espèces occupent le territoire en trois étages : Chêne vert (jusqu’à 500m), Chêne à feuillage caduc et Châtaignier (500/900m) et Hêtraie-sapinière (900/1500m).
Découvrir le Parc
A pied, à cheval, à vélo, avec un âne, en ski de fond ou encore en trail, vous pourrez apprécier la beauté des paysages, vous imprégner de l’esprit des lieux, et surtout, faire des rencontres avec des hommes et des femmes qui aiment partager leur culture.
A chaque saison, la grande diversité des reliefs, de la végétation et du climat vous permettra de pratiquer de nombreuses activités respectueuses de l’environnement !
La situation géographique des Cévennes place le Parc national au carrefour d’un réseau dense de chemins de grandes randonnées à parcourir en plusieurs jours, dont 7 itinéraires touristiques majeurs :
- le chemin de Stevenson (252 km) – GR® 70
- le chemin Urbain V (329 km) – GR® 670
- le chemin de Régordane (245 km) – GR® 700
- le chemin de St-Guilhem (240 km)
- le GR® 7 (1 471 km)
- le GR® 736 Gorges & vallée du Tarn (240 km)
- la grande traversée du massif central à VTT (1400 km)
Deux pôles de pleine nature (Aigoual et mont Lozère), situés dans le cœur du Parc national, proposent un ensemble d’activités sur les différents massifs cévenols (circuits VTT et équestres, via ferrata, cyclotourisme, ski de fond, randonnée en raquette…)
Esprit Parc National
Dans le Parc national des Cévennes, 193 produits et services créés par 120 hommes et femmes engagés dans la préservation et la promotion de notre territoire portent la marque Esprit Parc National. Maraîchers, producteurs, hébergeurs, restaurateurs, organisateurs de séjours… auront à cœur de vous proposer une découverte écoresponsable de notre région ! A retrouver sur notre site Destination Cévennes ou sur le site Esprit Parc national.
Les musées
Un réseau de musées, sites et sentiers de découverte ponctue le territoire et offre des clés de lecture sur la richesse des patrimoines naturels, culturels et paysagers.
5 musées sont présents sur le territoire du Parc : Maison rouge (Saint-Jean du Gard), Musée Cévenol (Le Vigan), Musée du Désert (Mialet), Biosphera (Cendras) et le Musée de la soie (Saint-Hyppolite du Fort).
Maisons et relais d’information du Parc
Des maisons du tourisme et du Parc ainsi que des relais d’information vous accueilleront et vous permettront de découvrir ou redécouvrir les richesses du territoire du Parc national des Cévennes, l’offre écotouristique ainsi que les activités de l’établissement public.
3 Maisons du Tourisme et du Parc national des Cévennes : Florac, Génolhac et Val d’Aigoual (au col de la Serreyrède).
28 lieux d’accueil et d’information du public : Mende, Bagnols-les-bains, Villefort, Bessèges, Saint-Ambroix, Les Vans, Alès, Saint-Jean-du-Gard, Anduze, Lasalle, Saint-Hippolyte-du-Fort, Ganges, Valleraugue, Le Vigan, Saint-André-de-Valborgne, Sainte-Croix-Vallée-Française, Le Collet-de-Dèze, Saint-Germain-de- Calberte, Le Pont-de-Montvert, Vialas, La Malène, Sainte-Enimie, Ispagnac, Le Pompidou, Aire-de-Côte (Bassurels), Météosite, Biosphera (Cendras), Mas-de-la-Barque.
L’établissement public du Parc national des Cévennes
Le Parc national des Cévennes est l’un des onze parcs nationaux français avec la Vanoise, Port-Cros, les Ecrins, le Mercantour, les Pyrénées, la Guadeloupe, La Réunion, la Guyane, les Calanques et le Parc national de forêts.
Il est géré par un établissement public qui dépend du ministère de la Transition écologique. Son projet de territoire est construit avec les acteurs locaux et défini par une charte qui concerne à la fois le cœur et l’aire d’adhésion.
Les missions d’un Parc national sont au nombre de trois :
- connaître et protéger :
Inventaires et suivis de la faune et de la flore, réintroductions d’espèces (comme le gypaète), veille et surveillance du territoire, respect de la réglementation…
- accueillir et sensibiliser :
Accueil et animations pour les visiteurs, interventions dans les écoles, sentiers de découverte, mise en valeur du patrimoine, publications, expositions…
- accompagner le développement durable du territoire :
Soutien du tourisme durable, d’une agriculture vertueuse, gestion durable des forêts, accompagnement aux collectivités…
Réglementation dans le cœur du Parc national des Cévennes
Le Parc national des Cévennes est un territoire d’accès libre et ouvert à tous ; c’est aussi un territoire exceptionnel et, de ce fait, protégé par une réglementation spécifique qui s’applique dans le cœur du Parc.
Cette réglementation peut être consultée en ligne sur le site du Parc national des Cévennes : http://www.cevennes-parcnational.fr/fr/le-parc-national-des-cevennes/la-reglementation-du-coeur
Comment savoir si je suis dans le cœur ?

« Parc national des Cévennes – Zone de protection » sur la plupart des routes communales et départementales
« Bienvenue, vous entrez dans un territoire protégé. Respectez la réglementation, merci. » sur les chemins et sentiers
Le cœur du Parc est matérialisé par des panneaux routiers et des balises sur les sentiers. Sur les cartes IGN, le cœur est matérialisé par une large bande verte.
Contacts et liens utiles :
Maison du Tourisme et du Parc • Place de l’Ancienne Gare 48400 Florac-Trois-Rivières
Téléphone : +33 (0)4 66 49 53 02 Courriel : info@cevennes-parcnational.fr
- Site officiel du Parc national des Cévennes : www.cevennes-parcnational.fr
- Organisez votre séjour et vos sorties sur Destination Cévennes : https://destination.cevennes- parcnational.fr/
- Atlas de la faune et de la flore du Parc national des Cévennes : https://biodiversite.cevennes- parcnational.fr/
- La boutique en ligne du Parc national des Cévennes : https://boutique.cevennes-parcnational.fr/
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